Mes petits goûts de luxe

Le parmentier du Chardenoux !

L'hiver a du bon. Plutôt que de courir inlassablement de nouvelles adresses, il y a des jours où le froid motive simplement à se réunir autour d'un vrai plat qui nous parle, qui 'réchauffe'. Comme autour d'un hachis, tiens ! Le plat typiquement familial, d'une autre époque (même si le parmentier de canard devient le basique de toute carte bistrotière un peu 'tendance', au risque d'agacer...) qui va m'emmitoufler pour le reste de la journée.

Et là, j'ai découvert tardivement l'Adresse. Pas franchement nouvelle mais pas franchement hyper visible non plus. Pas de buzz autour, au contraire quelques chroniques mi-figue à l'époque de son ouverture, il y a 2 ans environ. Pas grave. Donc un jour de grand froid, de faim de loup et avec l'envie d'en découdre joyeusement pour clôturer l'année tous ensemble, nous sommes partis à quelques fines gueules chez ce vieux bistrot repris par Cyril Lignac : le Chardenoux. Au coin de la plus gastronome des petites rues du 11e arrondissement : la rue Paul Bert (donc tout à côté du délicieux bistrot éponyme et de l'Ecailler du bistrot).

J'y allais pour le parmentier dont j'avais entendu parler bien-sûr mais aussi par curiosité : Lignac aux commandes de l'un des derniers bistrots inscrits aux monuments historiques, ça donne quoi ?

 

 

Et bien, ça sonne juste ! Fidèle à la Belle époque, aux marbres, au plafond peint, aux moulures et au bar en étain. Au service ajusté, affuté avec sommelier à l'appui. Rien à redire sur le service et l'environnement est un plus.

Dans l'assiette ? On a passé un très très bon moment. Du début à la fin.

 

 
 

Avec un jambon bellota-bellota super goûtu à picorer en entrée. Avec une poêlée de chipirons, piperade à la basquaise et piment d'espelette relevée et légère. Et avec un plat bien au-dessus de mes attentes. Le parmentier de canard Monsieur Lignac est à la crème... de parmesan et gratiné... au parmesan. Autant vous dire que ce fut un moment très 'gourmand' (pour reprendre un terme qu'affectionne notre chef cathodique). Limite trop copieux (attention aux foies fragiles) mais tellement onctueux, fondant, savoureux que j'ai fini mon assiette jusqu'à la dernière fourchette. Bon, un peu lourd aussi...

 

 

Sinon ? Sinon le ris de veau aux câpres, aux tomates confites (en décembre ?!) et aux épinards frais était cuit à la perfection.

Alors qu'on allait tous sacrifier les desserts, je ne sais par quel miracle on s'est heureusement laissés tirer par la manche ! Ma soupe au chocolat lactée à verser sur une crème glacée aux pralines était d'une onctuosité et le contraste tellement bon... Mon voisin n'a fait qu'une bouchée de son Paris-Brest. Quant aux amateurs de baba au rhum à la crème fouettée, ne comparez pas avec celui du Mini Palais (voir chronique plus bas), c'est perdu d'avance. Mais il se défend largement avec ce qu'il faut de rhum et de moelleusité.

 

 

Alors, faut-il y aller ? Oui, sans oublier de réserver.

 

Combien ? C'est le petit moins de cette jolie table, puisqu'il faut quand même compter 50 € à la carte. Cela dit, le hachis (23 €) vous dispense largement d'entrée, voire de dessert si vous êtes de nature raisonnable. Menu déjeuner à 25 €.

 

 Le Chardenoux, 1 rue Jules Vallès 75011 Paris. Réservations au 01 43 71 49 52. www.restaurantlechardenoux.com

 

 

En passant chez Gontran...

Pour ceux qui raccrochent les wagons : Gontran, c'est Gontran Cherrier. Le Beau gosse de la boulangerie, la star-petite-trentaine qui distribue ses petits pains chez tout le gratin de la foodosphère. Qui susciterait presque des vocations de boulanger au sein de la jeunesse dorée tellement tout lui réussit : animateur (M6, Cuisine TV, Canal +), auteur, consultant, pigiste et j'en passe...

Bref ! Cet ancien élève de Passard passé aussi chez Lucas-Carton plonge à son tour dans le grand bain, bien après ses parents et ses grand-parents. Il inauguré sa première boulangerie - rue Caulaincourt – il y a une petite semaine. Et autant dire que ça s'annonce pas mal.

A la façon des boulangeries qu'on a connu petits avec, d'un côté les plaques entières de tartes salées, de l'autre toute la viennoiserie et la boulangerie et derrière la caisse, le bar à bonbons.

 

 

J'avais envie de tout goûter mais je me suis contentée de foncer tête baissée vers ce qui devrait devenir sa signature : la tarte aux oignons rouges. Présentée en plaque donc et comme la crêpe Gigi, on dirait qu'elle est parsemée de pétales de roses... mais au goût, c'est beaucoup plus interessant : la pâte sablée au parmesan est ultra-fondante et recouverte... d'une fine couche de parmesan ? D'oignons confits, ça c'est sûr et d'un peu de thym. Trop bon !

 

 

Pour les petites faims à emporter, plus pratique à manger : le pain sandwich noir à l'encre de seiche renferme le duo explosif speck grillé-espadon fumé, à peine relevé d'une pointe de pesto et de quelques feuilles vertes. Une révélation. C'est moelleux, savoureux. C'est validé même si c'est pas donné donné. 4, 90 € le sandwich, 4, 20 € la part de tarte et 75 € la plaque.

 

 

J'ai fini par le stollen, mieux que pas mal.

Ce soir, je goûte le pain là encore vendu comme autrefois : en tourte et à la pesée.

En résumé : si vous êtes (presque) dans le quartier, passez !

 

Gontran Cherrier la boulangerie, 22 rue Caulaincourt 75018 Paris.

Cap sur Saturne

L'adresse tourne depuis un bon petit moment chez les foodistas. Impossible d'y déjeuner à l'improviste sans tomber sur un journaliste, une bloggeuse, un photographe ou une attachée de presse, à l'affût de tout nouveau spot.

Effet de mode ou succès bien mérité ? J'ai bien attendu un peu avant d'y pointer le bout de ma fourchette et de me rendre à l'évidence : c'est Beau & Bon !

Enfin, beau... Beau comme un espace tout neuf, tout blanc et super lumineux grâce à l'immense verrière. Avec une atmosphère un brin scandinave, un mobilier au carré et massif aidant, des luminaires et suspensions minimalistes à l'inverse et bien sûr, la fameuse cuisine ouverte qui fait toujours recette... C'est surtout sobre, laissant la part belle aux volumes.

 

 

Bon comme tout ce que j'ai goûté ou presque ! Déjà, le pain pour patienter y est passé. Mieux que fameux, cette boule de campagne à la mie ultra moelleuse et savoureuse a fait l'unanimité. Ensuite, les sardines au blé noir et à l'huître sont inattendues et parfaitement appétissantes. Anoblissant du même coup ce produit simple. L'agneau de lait aux feuilles d'épinards et au citron confit est crousti-fondant. Les jus et les saveurs semblent gagner à être cuisinés dans leur plus simple expression. Rien de compliqué dans l'assiette, le chef nous ramène à l'essentiel et j'aime ça !

 

 

Je finis par un dessert cacao-caramel au beurre salé et caroube. En théorie, rien de bien risqué à côté de mon voisin qui s'aventure dans un mix de mousse de citron, purée de potimarron et meringue. Qui s'avère peu convaincante tandis qu'à l'arrivée, je reste sur mes (bonnes) impressions. C'est exactement ce que l'on attend d'un dessert pas franchement sophistiqué mais léger, au goût très sûr.

 

 

En bref, la cuisine du beau Sven Chartier, jeune prodige suédois de 23 ans qui a fait ses classes chez Passard avant d'investir l'excellent Racines, est respectueuse : des cuissons, des produits et des accords tout en rondeurs. Rien d'agressif, juste quelques audaces plus ou moins appréciées selon les sensibilités.

Le mot de la fin ? Un ton nouveau, rafraîchissant.

Combien ? Menu à 35 € au déjeuner, menus dîner à 37 € et 59 €.

 

 Saturne, 17 rue Notre-Dame-des-Victoires 75002 Paris. Réservations au 01 42 60 31 90.

Paris-Calvi

 A peine revenue d'un lointain lagon (oui je sais, j'ai d'ailleurs un peu tardé à 'poster' depuis. J'ai du digérer la transition), j'ai presque du me faire violence pour accepter un soir de neige d'aller m'aventurer rue de la Montagne Sainte Genenviève (ça me semble tellement loin ces années-là...). Mais la perspective de goûter un peu du soleil corse m'a convaincue.

 

Bien inspirée ou récompensée, j'ai découvert une belle adresse - connue des intitiés visiblement – que j'aimerais partager : c'est donc à deux pas du Panthéon que Nicolas Caumer, déjà propriétaire de l'épicerie top qualité A Loghja à Calvi, a installé sa 'résidence secondaire'. Dans une ancienne librairie et dans un immeuble qui date du 13e siècle, avec pierres apparentes, escalier classé et tout le charme qui va avec.

 

 

Des jambons qui pendent, des rayonnages de produits locaux et des bouteilles à l'appellation pur sud, on a envie de tout goûter, de tout acheter, je vous préviens ! Et il suffit de s'installer au fond de la boutique pour se dire qu'on tient là l'une de nos cantines-apéro de cet hiver. On tient à une bonne dizaine et de facto, il n'en faut pas plus pour privatiser l'espace comptoir. Les plateaux de coppa, d'échines de porc séchée, de figatelli, de lonzo et les plats de brocciu défilent au son 'live' du maquis tous les lundis. Le reste de la semaine, on parle fort, on trinque encore dans un esprit de table d'hôtes et Nicolas m'explique qu'il régale tous les nostalgiques de l'île de beauté qui se fournissent ici les yeux fermés. Parce que la charcuterie arrive direct de chez Pierlovisi, producteur qui élève lui-même ses cochons corses. Parce qu'on ne trouve pas de tout toute l'année et ça me plaît : la saucisse d'hiver par exemple n'arrive qu'à la mi-novembre et pour tout le reste, cela dépend des aléas des petites productions locales. Parce que même le pain vient de l'excellente boulangerie corse Ghisoni à Paris. L'équipe – allez, la quarantaine maxi – participe largement au succès de l'adresse, j'en suis sûre : beaux garçons, corses forcément, partageant les mêmes valeurs de qualité et de partage autour de cet héritage gourmand. D'ailleurs, nous aussi on a fini au Cosi, la table voisine d'Olivier, l'un des généreux instigateurs de ce lieu.

 

 
 

Quelques prix : côté épicerie, bouteilles à partir de 6, 50 €. A la dégustation, 5 € le verre de vin, à partir de 18 € la bouteille, 12 € la planche de charcuterie et 10 € la terrine à partager... LE nouveau 'rendez-vous des copains'.

 

A Loghja, 58 rue de la Montagne Sainte Geneviève 75005 Paris. Ouvert toute la semaine et les jeudis, vendredis, samedis jusqu'à minuit.

Pour dîner : Cosi, 9 rue Cujas 75005 Paris. Réservations au 01 43 29 20 20.

La folie des Dim Sum

Difficile d'ignorer encore l'ouverture du premier restaurant de Dim Sum à Paris me semble-t-il... C'est le carton plein tous les midis rue des martyrs.

 

 

Quésako les dim sum ? Ce sont ces petites bouchées très parfumées que l'on déguste tout particulièrement dans les cantines hongkongaises (furieusement bruyantes comme ici d'ailleurs). Une nourriture saine et conviviale à partager, comme des tapas. En fait, vous en mangez sans le savoir dans les restaurants chinois quand vous commandez des raviolis aux crevettes. Sauf que chez Yoom, ils en ont fait leur spécialité. Avec des recettes exclusives comme les raviolis à l'esturgeon et au sésame noir, avec les boulettes de riz ' têtes de lion ', les raviolis au poulet satay ou au boeuf et gingembre... On les accompagne de préférence d'un thé traditionnel : commandez celui au jasmin, servi comme en Chine avec la fleur à l'intérieur qui s'ouvre au contact de la chaleur. Un petit supplément de poésie.

 

 
Hmmm, le riz gluant en feuille de lotus...

 

Donc pour y être retournée ce midi même (je me méfie toujours des premières fois surtout si je n'y vais pas complètement 'perso'), je confirme : voilà une petite adresse et une gastronomie à découvrir. C'est parfumé, archi-frais et le voyage est complet avec la vaisselle chino-pop rigolote.

 

 
... et les brioches à la volaille, encore une recette exclusive.

 

Mais à qui donc doit-on cette bonne idée de nous avoir ramené ça à Paris alors ? Et bien il aura fallu la nostalgie de 2 financiers globe-trotters de la city à Londres - bon, dans les faits l'un des 2 est quand même tombé dans la restauration petit puisque qu'il n'est autre que le fils de Monsieur Petrossian – pour tomber juste. Ces petites bouchées qui arrivent fumantes dans leurs petits paniers en bambou vont bien au-delà du coup de génie marketing : c'est vraiment bon et c'est différent. Allez-y avant qu'ils fassent des p'tits !

 

 Yoom, 20 rue des Martyrs 75009 Paris. Réservations au 01 56 92 19 10.

Le Touquet en un éclair

 

Quelle déception ! Je me réjouissais d'avance de vous faire saliver après la découverte d'un hot spot gourmand de 'Paris-Plage'... A l'arrivée, mes photos sont comme la météo : tristounettes et brouillons.

Il va donc falloir se contenter de la devanture et me faire confiance pour le reste (hmmm).

 

 

Entre deux averses et 3 bourrasques donc, je suis tombée sur un petit bijou dans les ruelles de cette petite station : une façade qui ne paie pas de mine mais quand on se penche un peu vers la vitrine, quelle surprise ! Des éclairs de toutes les couleurs. Au chocolat bien-sûr, à l'expresso, au caramel et beurre salé, au coquelicot, au nougat, à la vanille de Tahiti, à la noisette, à la pistache... et au mars ! Oui oui, fidèle à la petite barre chocolatée. En moins gadget, moins collant et largement plus onctueux, avec une fine plaque de chocolat en dessous et sur le dessus, des petits morceaux de ce truc très très addictif. Mais réduire cet artisan à sa collection 'd'accessoires à dévorer' serait injuste : il suffit de goûter son millefeuille – traditionnel ou au caramel et beurre salé – pour en être définitivement convaincue. Un feuilleté brun plié et replié mille fois j'en sûre, un caramel ni trop-ni trop peu, une texture légère et gonflée, juste relevée d'un trait de caramel assaisonné : je ne crois pas exagérér en confiant qu'il s'agit là de l'un des meilleurs millefeuilles jamais goûté. Malheureusement, ce ne fut pas le cas du macaron (ne tortillez plus, ceux de Ladurée, d'Hermé et d'Aoki sont rarement égalés. J'ai beau essayer, le constat est le même à chaque fois).

Les curieux y trouveront aussi d'autres merveilles (les gauffres avaient l'air super !) qui appellent à la gourmandise. Il suffit de balayer du regard les étagères de cette boutique pour deviner que Serge Leveau, le pâtissier autodidacte que l'on voit en plein travail dans son atelier ouvert, est un féroce des bons produits et du savoir-faire.

 

 Arts gourmands, 80 rue de Metz 62520 Le Touquet - Paris Plage

Postcard : la couleur du Cap, Afrique du Sud

Retour il y a 24 h et première carte postale 'coup de coeur' de ce pays contrasté : le quartier malais de Cape Town.

 

Ceux qui ont déjà découvert la destination reconnaîtront sans peine les petites maisons colorées de Boo-Kaap sur Signal Hill. Surplombées de la Table Mountain, qui semble veiller sur elles. Un tout petit quartier, à deux pas du centre et dont la rue principale est aussi la plus photographiée de la ville...

 

Ces petites maisons mitoyennes datant du 17e siècle et aujourd'hui 'classées' sont en fait habitées par les descendants des esclaves venus de Malaisie et d'Indonésie pendant la colonisation des hollandais. La religion musulmane y est toujours pratiquée et même les minarets sont bleu céladon !

 

Mais en s'y balladant, on comprend vite que l'ambiance morose demeure dans ce quartier au lourd passif. Les gens ont du lutter aussi pour en conserver la jouissance à la fin de l'apartheid.

Une tranche d'histoire et une priorité dans la visite du Cap.

 

 

Un caviste ? La Crèmerie !

Ce n'est pas nouveau mais c'est un vrai coup de coeur.

Je passais devant depuis quelques années, trouvais la devanture rétro charmante mais je passais mon chemin, toujours trop pressée. Jusqu'à ce qu'une enquête sur les cavistes parisiens me fournisse un bon prétexte pour y entrer.

 

D'emblée, le plafond d'origine (1880), les anciennes glacières et la trancheuse rutilante sur le comptoir m'ont plu. Le temps d'observer de joyeux lurons qui semblaient s'attabler en connaissance de cause, d'autres plus jeunes, qui grignotaient au bar et je me suis décidée à interpeller le maître des lieux. Dont l'histoire a fini de me convaincre : cette ancienne crèmerie est l'incarnation parfaite de ce que l'on peut appeler une 'adresse coup de coeur' !

Serge Mathieu et sa femme sont architectes quand ils tombent sous le charme de cette cave et table de poche il y a 5 ans. Ils reviennent déjeuner -forcément !- et osent laisser leur carte au propriétaire, on ne sait jamais... 'si un jour il veut vendre'. Quelques semaines plus tard, coup de télephone et changement de vie.

 

Serge Mathieu continue depuis à régaler une douzaine de couverts midi et soir, avec sa charcuterie dont il tait jalousement le nom du fournisseur, avec des salaisons ibériques, une burrata dont il se dit que c'est l'une des meilleures de Paris et moi, j'adore l'idée de la formule apéro à 10 €, qui propose tout ce qu'on aime (terrine, saucisson, chèvre...) et à laquelle il suffit d'ajouter le prix d'un verre de vin !

 

J'aime aussi la philospohie de ce caviste impliqué, qui parle de ses vins de vignerons, de 'terroir'. Avec un vrai penchant pour les vins naturels, qui ne sont 'pas morts ni anesthésiés' par trop de souffre et de levures. Résultat : on goûte ici des vins qui 'respirent', qui se développent et évoluent au contact de l'air... Avec une très belle sélection de Bourgogne et de références de la vallée du Rhône.

Une adresse de bons copains, 'une cave à manger' avec de la vaisselle de mamie, qui va à l'encontre de tout ce que l'on peut trouver dans le quartier. Moi, je dis oui !

La Crèmerie, 9 rue des Quatre-vents 75006 Paris. Tel : 01 43 54 99 30.

Oui au Crazy !

 

Ce fut une première pour la parisienne que je suis d'aller hier soir au Crazy Horse. Une excitation doublée de curiosité puisque j'étais invitée à venir voir 'un guest' parmi ces filles sublimes : Clotilde Courau, Princesse de Savoie. "L'évènement' n'ayant pas manqué d'être relayé par la presse ces derniers temps, forcément il y avait foule au portillon. Mais première bonne surprise, la scène est en fait... toute petite. Pas de quoi se frotter à une horde de touristes, non non... le public était bien local hier soir et l'ambiance, presque intimiste. Et à grand jeu de miroirs-facettes et de petits fauteuils en velours, on se laisse vite embarquer dans l'histoire. 

 

Des photos avant, après mais pas pendant le spectacle, on est prévenu. Il faut donc me croire sur parole : les filles sont vraiment su-blimes et le show, signé Philippe Découflé, rôdé au millimètre ! Les scènes se succèdent comme des tableaux esthétiques et sensuels, jusqu'à la prestation de l'actrice qui vient ici jouer... l'actrice. Pas d'effeuillage non, juste une scénette impliquant une jeune fille gavroche attendant son milliardaire. Au deuxième passage, le texte est plus canaille mais la demoiselle reste chic et digne, en fourreau. Au troisième passage, j'ai bien peur de ne pas avoir tout saisi... Finalement, on ne sent pas mademoiselle Courau très à l'aise dans l'exercice, quand on imagine très bien Arielle Dombasle et Dita von Teese dans cet univers fort ! 

Alors voici ma conclusion : oui au principe des 'guest' qui crééent le buzz si ce sont de vraies performeuses et pas qu'un 'coup marketing', sinon les demoiselles en résidence nous 'embarquent' sans peine dans cet esprit de cabaret contemporain. Ni ringard ni vulgaire, au contraire !

www.lecrazyhorseparis.com